CONSTANCE AMIOT

Fulu-photo(c)RemySirieix

BIOGRAPHIE

AFTER SUMMER

26 Sept. 2025

Nouvel album réalisé par jc urbain

[ FAILLE HIT / BACO DISTRIBUTION ]

« Une chanson c’est fait pour suspendre le temps »

Le sujet de thèse de Constance Amiot en faculté de cinéma à Paris était « Quel est le rôle du soleil dans les westerns ? ». Qu’il soit du matin ou du soir, l’approche est jolie et perdure dans ces chansons qui respirent le voyage et les idées.

Aimer autant Paco de Lucia, Bob Dylan que Tracy Chapman laisse des traces !

Les voyages justement ont bercé son enfance, née en Côte-d’Ivoire, grandi au Cameroun pour très vite partir dans le Maryland entre Washington et Philadelphie. C’est là à 16 ans, permis en poche, qu’elle écume volontiers les open-mics, pour jouer de sa guitare et raconter déjà ce qu’elle voyait ou ressentait. C’est aussi à ce moment-là qu’elle intègre le très rock (qui l’eut cru ?) groupe « Virus » tendance Gun’s n Roses. Puis c’est l’arrivée à Paris qu’elle ne connaissait guère, elle vit maintenant à Montparnasse qu’elle a chanté sur « 12éme parallèle », sans doute en train de chercher les traces d’Ernest Hemingway ou celles de Man Ray, fameux américains de Paris dont elle aurait pu devenir l’égérie. Puis s’ensuit un album auto-produit un peu par hasard : un de ses amis lui ayant dit avant qu’elle ne reparte aux Etats-Unis d’enregistrer ses chansons pour lui. Elle est restée. Whisperwood que l’on peut traduire par « le bois des murmures » tape dans l’oreille du label Tôt ou Tard où elle enregistrera l’album « Fairytale » en quelques jours à New-York. Elle qui n’a jamais décidé de devenir chanteuse fait alors partie de celles qui comptent, le cinéma pourra attendre.

Pas la guitare, son instrument de liberté qu’elle a promené sur scène pour d’autres, de Magma à Patricia Kaas, éventail large s’il en est qui montre son talent avec six cordes sous les doigts.

De ses deux albums pour le jeune public au succès avéré dont le road trip jardinier du « Goéland qui fait miaou», à ses musiques à l’image, nouveau territoire qu’elle se plaît à explorer, Constance Amiot aime « tout ce qu’elle a fait », animée par la même envie de se rapprocher de nos émotions. Mais, il était temps de retourner au format chansons qu’elle n’a jamais abandonné. C’est le travail en studio avec Jean-Christophe Urbain (Les Innocents) presque sous forme de jeu musical sur le titre « Wet grass » qui lança la machine qui sommeillait dans le grand cahier à l’écriture ferme et aux ratures rares. Dans ces textes, il y a toujours de l’observation, comme un jour de neige sur le cimetière de Montparnasse dans « Turn it true » mais surtout elle part toujours quelque part en vrai ou en pensée et nous mets bien volontiers dans sa valise. « Nos actes laissent des éclaboussures » dit-elle, le temps s’il n’est pas une obsession est bien présent et voyage entre passé et futur et donne le La de la transformation « L’herbe renaît après l’été » dans « Wet grass ». L’espoir et le courage sont des piliers de son dictionnaire qu’ils soient là pour épauler une amie « Hey there » ou pour se livrer façon pudique sur « Devant-nous ». Elle cherche et trouve dans son inspiration un angle propre qui lui donne une palette de contrastes unique parmi le grand orchestre des chanteurs.ses aux couleurs feu de bois.

Une fois encore Constance Amiot aura à répondre à cette question « Alors anglais ou français ? ». Pourquoi choisir, la langue vient comme ça sans prise de position mais avec le coeur et… sa musicalité propre « La langue est un instrument, plus percussive enfrançais et plus mélodique en anglais » pourvu que sa folk s’y sente libre et entourée. Prêteuse, elle ouvre son cahier à d’autres auteurs ou compositeurs que ce soit le fidèle Jérôme Attal (celui du Goeland), le compositeur Renaud Fusain ou son complice Jean-Christophe Urbain. Elle reste toutefois la capitaine du navire qui l’emmène à travers les continents et les envies pour cet album « Chaud, acoustique, solaire et intime » où l’on se balade dans les herbes folks qu’elle a semé en toutes saisons.