Le premier album
de Grand Palladium a quelque chose de
miraculeux.
Pourquoi ? D’une part, parce que ce
disque vient de leurs tripes et de notre
histoire commune. Leurs tripes, leurs
âmes, leur travail qui ont fait que ces
onze titres ont été éprouvés, corrigés,
rapiécés, étrennés dans des lieux où il
ne fallait pas que la musique soit moins
belle que le soleil mourant sur un fond
de rade de Brest. L’un de ces lieux où
le vert dispute au bleu le soin de la
splendeur, où l’anse parfaite de la
courbe des grèves confine à une certaine
idée du sublime.
Ici, on ne peut
pas faire n’importe quoi. Comme une
fidélité mâtinée aux Beach Boys
et aux Beatles
où se seraient glissées les
illuminations poétiques d’un Souchon,
d’un Sheller
à l’occasion mais aussi et surtout
la filiation phénoménale de groupes
aussi importants que les Innocents
ou l’Affaire
Louis Trio. A y réfléchir, des
années plus tard, la French Pop
n’avait jamais été aussi bien portée.
Les 11
titres de leur album éponyme
résument parfaitement ces influences
mélodiques. De l’incroyable morceau
d’ouverture, « Tant que la nuit veut
tomber » et sa structure en trois
actes, aux tubesques « Emilie » ou «
J’aime », ou encore à la profondeur
pleine de promesses de « Laisse
aller » qui clôt cet album à
l’optimisme revigorant en ces temps
sinistres.
Ce premier
album de Grand Palladium est tout
simplement plein d’amour : riche,
positif, léger et profond à la fois,
déterminé, poétique, parfois
désabusé, et surtout profondément
optimiste et généreux. Un album fait
avec coeur et passion, et ça
s’entend de la première à la
dernière seconde.
Enregistré
par Benoît
Fournier (Matmatah) et mixé
par Julien
Carton et Tristan
Nihouarn, l’album a ensuite
été masterisé à Abbey
Road Studios à Londres par Frank
Arkwright.